BPCO : une maladie pulmonaire souvent non diagnostiquée pendant des années
Comme la BPCO évolue lentement et de manière insidieuse, nombreux sont ceux qui ignorent en être atteints. Les symptômes types sont une toux persistante et l’essoufflement. Plus la maladie est diagnostiquée et traitée tôt, plus les personnes concernées peuvent conserver leur autonomie longtemps.
BPCO signifie broncho-pneumopathie chronique obstructive, ou «COPD – Chronic Obstructive Pulmonary Disease» en anglais. Cette maladie évolutive endommage durablement les poumons, avec des voies respiratoires qui se rétrécissent lentement mais sûrement. Essoufflement, toux, expectorations... tels sont les premiers symptômes.
Les symptômes sont minimisés
Beaucoup de gens ignorent qu’ils souffrent de BPCO. La maladie pulmonaire se développe de manière insidieuse durant des années. Puis soudain, les personnes affectées manquent d’air pendant un effort physique, comme monter des escaliers, ou se mettent à tousser, surtout le matin. Des symptômes qu’elles attribuent le plus souvent au vieillissement ou au tabagisme. En se disant : « Je vieillis, c’est normal de ne plus être aussi en forme. » Ou bien : « C’est juste une petite toux. » Elles évitent alors tout exercice physique et s’habituent à ces troubles. En l’absence de douleur dans les poumons, le diagnostic n’intervient souvent que tardivement. Lorsque les personnes atteintes de BPCO consultent enfin un médecin suite à une infection grave, le tissu pulmonaire est en général déjà très endommagé.
Garder son autonomie avec une BPCO
Les Ligues pulmonaires cantonales accompagnent et conseillent les personnes atteintes de BPCO et leurs proches. Dix d’entre elles proposent des ateliers « Mieux vivre avec une BPCO ». Marco Winiger : « Ce cours m’a énormément aidé. Avant, j’avais du mal à respirer et quelques troubles pulmonaires, mais sans savoir pourquoi au juste. Que signifie vraiment cette BPCO ? À quoi ressemblent les poumons ? Qu’est-ce qui s’y passe ? Depuis le cours, je sais ce qu’implique cette maladie pour moi. Je peux désormais évaluer mon état et réagir de manière appropriée. Et depuis, j’ai moins besoin d’aller aussi souvent à l’hôpital. Une des choses les plus importantes pour moi a été d’apprendre à bien respirer. La respiration consciente me facilite vraiment la vie. Trois fois par semaine, je fais un entraînement d’endurance et j’effectue des tâches ménagères. À un rythme adapté, ni trop lent, ni trop rapide, c’est essentiel. Si je ne peux pas guérir de la BPCO, j’essaie tout de même d’en tirer le meilleur et de retarder la détérioration. J’ai appris à vivre avec la BPCO. Mes poumons ne s’améliorent pas, mais ma qualité de vie, oui. »
E-learning sur « Mieux vivre avec une BPCO »
En complément des cours collectifs, les personnes atteintes de BPCO peuvent approfondir leurs connaissances en ligne. Elles gagnent ainsi en assurance au quotidien et deviennent leurs propres experts dans la gestion de la BPCO, à l’instar de Marco Winiger.
Journée mondiale contre la BPCO le 19 novembre
En Suisse, 400 000 personnes vivent avec un diagnostic de BPCO, avec un nombre de cas non recensés qui est élevé. La Ligue pulmonaire attire donc l’attention sur cette maladie lors de la Journée mondiale contre la BPCO, le 19 novembre 2025. Le tabagisme est la cause la plus fréquente de la BPCO
Test de risque BPCO
Vous toussez fréquemment ? Vous avez plus de 40 ans ? Vous ressentez un essoufflement en montant les escaliers ? Dans ce cas, nous vous recommandons de passer un test de la fonction pulmonaire: une spirométrie. Le test est indolore et ne prend que quelques minutes. La Ligue pulmonaire de votre région se fera un plaisir de vous conseiller.
- Testez votre risque de BPCO : test de risque en ligne de la Ligue pulmonaire
- Apprenez-en plus à propos de la spirométrie sur le site Internet de la Ligue pulmonaire.
- En savoir plus sur les ateliers « Mieux vivre avec une BPCO »
Contact
Ligue pulmonaire suisse
media@lung.ch